400 jeunes volontaires engagé-e-s pour la sauvegarde du poumon vert au Burkina
Pour mon tout premier article sur cette plateforme, je vous partage l’article que j’ai soumis lors du dépôt des candidatures. Il s’agit d’une activité de « community service » que des jeunes de différents mouvements associatifs ont mené le 26 Décembre 2021 dans l’objectif d’assainir le plus grand parc urbain de la capitale Ouagadougou, le mythique parc Bangréwéogo. Certes l’évènement remonte en 2021 mais cela n’enlève en rien de son impact d’où un focus là-dessus. Merci de me lire et dites-moi en commentaires si vous avez déjà pris part à une telle activité. Veuillez bien nous partager votre expérience.
Le 26 décembre 2021, l’association « community service » a organisé une journée d’assainissement du parc Bangréwéogo. 400 jeunes ont répondu présent et se sont donc réunis. L’insalubrité dans ce parc était d’un degré ahurissant. J’étais de la partie et c’était vraiment une superbe expérience.
Tout part d’un constat
Tout est parti du constat selon lequel le parc national Bangr-Wéogo, le plus grand de la capitale burkinabè, Ouagadougou souffrait d’une insalubrité grandissante. En effet le poumon vert suffoquait et avait du mal à respirer: des tas d’immondices çà et là, des sachets plastiques accrochés aux pieds des arbres, des aires de repos qui ne donnaient aucune envie de s’y reposer bref tout était réuni pour repousser les probables touristes qui auraient pu vouloir s’y aventurer. Beaucoup d’usagers se plaignaient de ce état de fait mais sans vraiment agir. C’est ainsi que des jeunes volontaires sous le lead du Dr Moumini Niaoné et son organisation PULL FOR PROGRESS, décident de s’organiser pour rendre le cadre plus agréable. Sous cette coordination des représentants et représentantes d’une trentaine d’associations se sont données la main pour bouter hors de cette forêt l’amas de déchets insalubres qui s’y trouvait.
Comme le colibri qui fait sa part, ils-elles ont fait la leur
Après le »bruit » et le »tapage » fait par les jeunes sur les réseaux sociaux pour la mobilisation, arriva enfin le jour J. Venu-e-s d’horizons divers, les jeunes ont massivement répondu présent.e.s à l’appel comme pour dire »vous nous avez appelé et nous sommes là ». D’un commun accord ils/elles se sont décidé-e-s à « Redonner du vert à Bangr-Wéogo« . Ce qui fût chose faite. Munis de pelles, de machettes, de brouettes et de matériels de nettoyage ils ont pris d’assaut le dit parc. Sans hésiter, ils-elles ont désherbé ce qui pouvait l’être, ramassé les sachets plastiques, regroupé les tas d’immondices pour faire de ce lieu un lieu des plus fréquentables. Ce jour-là j’ai vu des jeunes plein de motivation, des jeunes armés de courage et de bonne volonté pour assainir ce lieu public. C’était tellement beau !
Une occasion de penser aux personnes en situation de vulnérabilité
Après l’activité de nettoyage s’est ensuivie une séance de dessins et de graphisme sur des tee-shirts destinés à des personnes en situation de vulnérabilité due à la crise sécuritaire que traverse le Burkina. A ce propos je disais dans une publication que « sur ces shirts nous y avons inscrit tout notre Espoir, notre Amour et notre Soutien à leur égard. Puisse ce modeste geste symbolique leur apporter un quelconque sourire. » Le but étant de leur donner un sourire un tant soit peu.
Toutes et tous actrices et acteurs du changement
Des initiatives dans le genre j’en ai une centaine à vous partager et dans différents domaines. De ce récit vous comprendrez que le changement part d’abord de la volonté d’un individu, d’un groupe, d’une poignée de personnes qui a pour seul but de faire œuvre utile pour leur entourage. A travers cette initiative on voit la force du collectif, la grandeur d’esprit de ces jeunes Burkinabè qui, venus de divers horizons de la capitale burkinabè ont décidé ce jour-là d’apporter leur pierre à l’édifice. Cette poignée de jeunes c’est l’espoir du Burkina en particulier et de l’Afrique en général. Cette jeunesse consciente qui sait qu’elle doit apporter de la terre à la terre pour construire la nation de demain. Tous-tes autant que nous sommes, nous sommes tous-tes des acteurs-trices du changement que nous voulons. Retenons simplement que le monde de demain est encore à inventer.
Tout comme le colibri qui fait sa part les jeunes Burkinabè sont bien décidé-e-s à en faire de même dans leur communauté. Partout dans la ville des actions d’assainissement se mènent, les jeunes montrent à suffisance qu’ils ont dépassé le stade d’être de simple spectateurs et spectatrices. Désormais ils sont acteurs et actrices du changement qu’ils et elles désirent et pour conclure nous dirons que le monde d’aujourd’hui a besoin de jeunes qui rêvent mais surtout qui ne dorment pas pour rêver. Nulle doute que ces personnes sont des acteurs et des actrices de changement donc rêvons, mais n’oublions surtout pas d’aller à la conquête de nos rêves parce que le monde de demain sera ce que les acteurs et actrices d’aujourd’hui auront voulu qu’il soit.
Retour en images sur l’activité
Publication de l’association Suudu Andal (une des associations partenaires de l’activité):
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