Lutte contre la dengue: les blogueurs et les journalistes s’informent sur la question
Réunis dans la salle de conférence de la Direction Régionale de la santé du centre dans la matinée du 16 Août 2024, ce sont une trentaine d’acteurs du monde des médias et de la blogosphère burkinabè qui ont été conviés à une rencontre d’information et de sensibilisation sur la dengue au Burkina en général et dans la région du Centre en particulier. Que faut-il savoir sur la dengue ? Quels en sont les symptômes? Quels sont les mesures préventives à adopter ? Quelques éléments de réponses dans l’article qui suit. Lisez plutôt!
Ce qu’il faut savoir sur la dengue
Selon M. Dramane Coulibaly, ingénieur en génie sanitaire et chef du service prévention à la DRS du centre, la dengue est une maladie virale qui se transmet par la piqûre d’un moustique femèle infectée du genre Aedès ou encore »moustique tigre ». Ce qui diffère totalement du paludisme qui est une maladie infectieuse causée par un parasite du genre plasmodium transmis par la piqûre de l’anophèle femèle infectée.
Tout individu dans la communauté est susceptible de faire la maladie. Cependant il y a des personnes plus à risques. Ce sont: les femmes en état de grossesse, les enfants, les personnes âgées, des personnes ayant déjà fait un cas de dengue, les personnes vivant avec une maladie chronique(diabète, hypertension…)
Le moustique tigre pique principalement pendant la journée notamment tôt le matin ou en fin d’après-midi et se développe dans les eaux stagnantes non polluées.
Au cours de l’année 2023 ce sont 154 867 cas suspects de dengue ont été enregistrés avec 709 décès sur l’ensemble du territoire national.En date du 11 Août 2024, la DRS enregistrait 27 512 cas suspects avec 51 décès dûs à la maladie dont les 21 concernaient uniquement la région du Centre.
Ce qu’il faut savoir des symptômes
Pouvant de maniferster sous 4 formes différentes, la dengue est une maladie virale dont les symptômes légers sont les suivants: une fièvre, des maux de tête sévères, des douleurs musculaires et articulaires, des douleurs rétro-orbitaires (à l’arrière des yeux) , des nausées, des vomissements, une inflammation des ganglions et des éruptions cutanées. On note aussi des maux d’estomac, des difficultés respiratoires et des saignements pour les cas sévères. Tout ceci pouvant conduire à la mort. De ce fait, toute personne présentant une fièvre aiguë sur une durée de 2 à 7 jours accompagnée d’au moins deux de ces symptômes est considérée comme un cas suspect de dengue. Seuls les examens de laboratoire peuvent confirmer ou infirmer le cas.
L’hygiène et l’assainissement comme mesure de lutte preventive
A en croire M.Coulibaly, l’une des causes majeures de cette maladie c’est bien l’insalubrité grandissante de nos villes et le manque d’hygiène et d’assainissement criard qui y règne. A cet effet, il indique que le Ministère de la santé de l’hygiène et de l’assainissement a initié des opérations de destruction de gîtes larvaires par des pulvérisations intra-domiciliaire (PID) dans les ménages en fin Juin 2024. Ainsi, sur 147 202 gîtes larvaires identifiés, ce sont 111 117 gîtes qui ont été détruites soit un taux de 75,48% dans la région du Centre. On note aussi que les différentes municipalités de quelques arrondissements ont initié des opérations salubrité et de curages de caniveaux pour freiner la reproduction des moustiques.
Un appel aux participant-e-s et à l’ensemble de la population
Outre ces mesures prises par les plus hautes autorités, le communicateur lance un appel aux hommes et femmes de médias afin d’être des relais d’information au sein de l’opinion publique. Puisque prévenir vaut mieux que guérir, Il insiste donc à ce que de façon individuelle et collective chacun à son échelle adopte quelques mesures simples d’hygiène et d’assainissement afin d’éviter la maladie au tant que faire se peut. Dans ce sens il suggère la destruction des gîtes larvaires (tout récipient contenant de l’eau stagnante est un potentiel nid de moustiques), l’assainissement de notre cadre de vie à travers le nettoyage régulier, le curage de caniveaux, la pulvérisation d’insecticides, l’utilisation de répulsifs (moustiquo, pommades anti-moustiques…), le port de vêtements recouvrant une grande partie du corps , dormir sous moustiquaires imprégnées, l’utilisation des grilles au niveau des portes et fenêtres et la pulvérisation inta-domiciliaire et spaciale.
En cas de symptômes constatés éviter à tout prix l’automédication et se rendre dans le centre de santé le plus proche pour se faire consulter, a-t-il conclu.
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